SÉRIE DES ENFANTS DANS LE MONDE
Moi, mes copains
c’étaient les petits bédouins en djellabas qui sortaient de la dune, vêtus de rien d’autre que leur drap sans manche. Lorsqu’ils apparaissaient, leurs frêles silhouettes semblaient flotter au vent sur |
la crête. J’enviais leur peau mate qui me semblait indestructible. Nous avions le même âge. On était pareils. Joyeux et agiles. Si un jour, j’avais une brioche pour le goûter, Mérédith me disait qu’il fallait la partager.
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Et chacun choisissait une bouchée
que l’on dégustait silencieusement en se regardant, pour un instant immobiles. Comme si rien au monde ne devait troubler cet instant délicieux qu’on pensait éternel. |